Tremblements, palpitations, sueurs froides, nausées ou même chute de pression: les aiguilles vous font ces effets?
On ne s’en sort pas: mesurer sa glycémie et s’injecter de l’insuline riment avec piqûre. Or le stress occasionné par la crainte des aiguilles peut faire augmenter votre glycémie, et par-dessus tout cela, la surface de votre peau peut soudainement devenir hypersensible – aïe aïe aïe! De quoi redouter le tout encore plus!
Apprivoiser la trypanophobie
Trypa… quoi? Trypanophobie. C’est la peur panique des aiguilles, plus particulièrement des injections.
Sachez qu’environ 10% de la population partage votre phobie. Cette crainte irrationnelle est souvent acquise à un jeune âge, soit à la suite d’une mauvaise expérience, soit parce que l’enfant a été témoin de la réaction négative d’un parent ou d’un adulte de confiance. La personne associe donc les aiguilles au danger, d’où la réaction, physique et bien involontaire, qui s’ensuit – non, ce n’est pas « que dans la tête »!
En ce sens, regarder quelqu’un d’autre mesurer sa glycémie ou s’injecter calmement de l’insuline peut vous aider, petit à petit, à vous défaire de cette crainte.
Diminuer la douleur
C’est scientifiquement prouvé: vous aurez moins mal si vous regardez ailleurs. Employez donc un autopiqueur ou un stylo injecteur d’insuline qui dissimulent l’aiguille complètement.
D’autres trucs
• Pincez le tissu adipeux pour désensibiliser le site d’injection ou utilisez de la glace.
• Piquez le côté du doigt: il y a moins de terminaisons nerveuses que sur le bout, charnu et plus sensible.
• Ne réutilisez pas les aiguilles et les lancettes: un instrument émoussé vous fera plus mal.
• Comme l’alcool assèche la peau et la rend plus sensible, utilisez plutôt de l’eau tiède et du savon pour nettoyer le site d’injection.
• Changez souvent de doigt. Pour vous assurer de ne pas utiliser le même à répétition, établissez un ordre. Et si un doigt est endolori, attendez qu’il guérisse avant de l’employer à nouveau. (L’avantage de la pompe à insuline, c’est que vous pouvez changer de site d’injection tous les deux ou trois jours seulement.)
• Lors des prises de sang, expliquez au personnel médical que vous n’êtes pas à l’aise avec les aiguilles. Si on a eu de la difficulté à trouver vos veines par le passé, dites-le aussi.
Surtout, ne laissez pas votre peur, aussi forte soit-elle, entraver vos traitements et nuire à votre santé!
Piqué au vif
